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Randonnées alpines
10 mai 2020

souvenirs de montagnes-2 ***Receuil de textes édités en plusieurs parties***

SOMMAIRE-2

Quand ai-je découvert « l’appel » du sentier ?                         

L’idée fait son chemin                                     

Les débuts

 

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Quand ai-je découvert « l’appel » du sentier ?

Oui je me souviens très bien c’était dans les Alpes du Sud à la Foux D’Allos en 1979 où avec ma famille nous étions en vacances. Dans un petit village nommé Colmars-les-Alpes il y avait sur la place principale un grand panneau en bois sur lequel était dessiné un plan des randonnées bien au-delà du village. Il y avait des lacs à découvrir. Ce qui m’avait marqué c’est qu’un lac se trouvait à 4 heures de marche ! Pour moi c’était le bout du monde ! Cela doit être extraordinaire de marcher 4 heures pour le découvrir. Peu téméraires finalement nous avons choisi une destination plus raisonnable pour une première : les gorges de Saint Pierre prévues en 1 heure et demie. J’ai été très impressionné par les parois de pierres délitées, le torrent tantôt près, tantôt éloigné ou profond, les marmites et les cascades. Notre balade a pris fin à la sortie des gorges au niveau d’un pont en bois rustique traversant le Saint Pierre. Mais mon imagination continua ce sentier… C’est à cet endroit que je me suis dit que tôt ou tard je reviendrai pour le poursuivre, cela a été un coup de foudre. Marcher, découvrir des paysages loin des routes, respirer à plein poumon, vivre des moments intenses. Voilà ce que me révéla cette randonnée.

 

                           

      

         Sentier des gorges de St Pierre                                 Le « fameux pont en bois »

 

Par la suite nous avons croisé deux jeunes femmes, presque épuisées car elles avaient pratiquement terminé une grande traversée en deux jours. Leur enthousiasme s’est communiqué en moi immédiatement. Nous avons entamé une petite discussion sur leur parcours et là je me suis dit qu’elles avaient fait quelque chose d’intéressant et il fallait que je fasse pareil. Un déclic s’était produit à ce moment là.

 

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L’idée fait son chemin

Certes de nombreuses années se sont écoulées pour mettre ce projet en exécution.

A cette époque là j’étais dans le plat pays Marseillais. Ville que je fuyais le plus possible. Nous y restions du lundi au vendredi soir pour le travail puis c’était la FUITE vers Arles dans la maison des parents où nous retrouvions un havre de paix. Voulant fuir cette ville à tout prix nous recherchons un endroit porteur d’emploi dans ma branche. Nîmes était l’endroit idéal à cette époque. Que n’aurais je pas fais pour y retourner ! Mais en vain car le travail était misérable ou disons plutôt les employeurs.

Un jour une personne proche de notre famille nous fait savoir que dans la région Grenobloise il y avait du travail en informatique et en électronique. Nous avons pris la chose au sérieux.

Suite à un courrier j’ai eu une convocation chez Thomson à Saint Egrève. Mais je ne me faisais pas beaucoup d’illusion. Seulement sans le savoir au départ, cette journée a été bénie pour moi. Il y a des jours comme cela. Je suis allé à l’agence pour l’emploi plutôt par curiosité que dans l’espoir de trouver un poste. Bien sûr il n’y avait rien d’intéressant mais j’ai fait la connaissance d’un prospecteur placeur qui m’a assuré m’envoyer des offres chez moi.  Je n’osais pas trop y croire. Et pourtant quelques semaines après il me téléphona pour me proposer plusieurs postes. Alors je commençais à y croire. Un emploi dans une entreprise informatique m’a permis de m’installer dans cette région Dauphinoise.

 

Les débuts

De ma fenêtre rue Ampère je voyais un sommet sur lequel se trouvait un bâtiment. J’ai appris par un voisin que c’était le fameux Moucherotte. Un hôtel nommé « l’Hermitage », construit dans les années 1960, en ruine à cette époque. Accessible par des télécabines elles aussi vouées à l’abandon. Tout cela attira curieusement mon attention. Cet endroit me fascinait par son histoire, son passé, il me semblait inaccessible pour moi le néophyte, le Marseillais, l’homme du plat pays.

Un dimanche je décidais d’y aller. Me voilà parti pour Saint Nizier. Sac à dos, topo, carte, chaussures neuves. J’ai commencé la balade derrière le tremplin olympique. Au bout d’une heure sans entraînement, la montée devient rude ! Je suis obligé de m’arrêter, épuisé, à bout de souffle et victime de nausées. Après une bonne demi-heure je réussis à récupérer et je décide de redescendre.

Le dimanche suivant je réitère par un autre itinéraire : celui du versant Est. Je trouvais que celui de Saint Nizier était trop épuisant. Je laisse ma voiture en bas du tremplin. Me voilà parti sur le sentier du «balcon Est», nommé aussi du «périmètre» qui relie la station au Mont Aiguille. Je le quitte au niveau du bois du Poussebou pour prendre la direction de la grotte Vallier. L’endroit commence à être boueux. Je quitte cette zone pour traverser rapidement un couloir d’avalanche à proximité de la grotte Vallier. Un peu plus loin qu’elle fut ma surprise de buter contre une paroi rocheuse et de voir un câble en acier pendant dans le vide et une flèche indiquant la progression tout droit… Je me dis : «cela c’est de l’alpinisme» et je fais une nouvelle fois demi-tour, très déçu de ne pas avoir atteint ce mont inaccessible…

Le troisième dimanche je décide de reprendre le premier itinéraire. Je ne me laisse pas d’autre issue que la réussite !

Je refais le même parcours avec moins de difficultés puis j’aperçois l’hôtel qui est encore loin mais à ma portée. Enfin après trois bonnes heures d’effort le sommet s’offre à moi avec sa table d’orientation et un banc usé par le temps. Je découvre une vue exceptionnelle sur les trois massifs et la région grenobloise que je n’avais jamais vu d’aussi haut. Je viens de réussir mon premier sommet. Voilà un moment que je n’oublierai jamais. Je dois dire qu’aujourd’hui j’ai pris une belle revanche sur le Moucherotte qui m’a résisté. En effet je le fais, désormais, le soir à la sortie du travail en moins d’une heure !

 

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Randonnées alpines
  • Recueil d'histoires vécues en montagne au fil des randonnées dans les Alpes et au-delà. Anecdotes de rencontres avec les personnages hors du commun mais aussi diverses frayeurs et mon engouement pour ce milieu qui m'a conduit jusqu'aux plus hauts sommets.
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